Comment aller mieux ?

Pour aller mieux, la première étape est de savoir ce qui ne va pas bien

Explorer les conflits intérieurs, les nœuds, ce qui rend malheureux, ne pas le laisser de côté en disant: « ça passera. »

Interroger les signes du ‘je vais mal’: tristesse, déprime, manque de goût à vivre, addictions, comportements répétitifs, compulsifs.

Dans tous les cas, quelque chose à l’intérieur ronge, veut s’exprimer, n’est pas entendu. On s’est mis dans des impasses de vie, avec une situation professionnelle ou personnelle qui ne nous conviennent plus, une frustration permanente avec un  rêve inaccompli. On se sent en échec dans sa vie.

L’élément déclencheur, la prise de conscience du fléchissement du Désir est un repère.

Ensuite, commencer à suivre les fils conducteurs, les pistes de son intime:

  • Explorer ses émotions.
  • Explorer son enfance:  qu’est ce qu’on n’ a pas bien dépassé? quels sont les enjeux encore actifs?
  • Apprendre à se connaître : ses rêves, ses souvenirs, ses peurs et ses désirs.
  • Puis à partir de cette meilleure connaissance, l’action : comment améliorer sa vie, comment sortir d’une impasse, comment parler à quelqu’un, comment agir là où on est toujours resté pétrifié, comment sortir de ses inhibitions.

Cette partie action est indispensable, mais elle ne signifie pas qu’il faut agir à tout prix: L’action est une mise en oeuvre, un compromis, une synthèse. (Il y a aussi ceux qui doivent apprendre à ne pas agir, car pris dans une compulsion d’actions, signe de fuite.)

Aller mieux : quand l’être est en adéquation avec l’action.

Aller mieux: Ne pas continuer à s’adapter coûte que coûte sans jamais s’exprimer. Se familiariser avec ses zones d’ombre , pour ne pas continuer de vivre à côté de sa vraie vie.

La désorganisation de soi passe parfois inaperçue dans une vie en apparence très normalisée, les causes en sont alors profondément enfouies.

Exemple: « Si j’ai fait les études que ma famille a choisi pour moi , sans me poser aucune question à l’époque sur ce choix, je peux très bien me retrouver à 40 ans, malheureux de mon métier, en rébellion constante, mais m’obligeant à tout supporter, car j’ai femme et enfant, et appartement à payer. Si, de plus, ayant négligé ma famille par mal-être, j’ai peur de me retrouver seul parce que ma femme menace de me quitter, alors là, je suis au plus mal. »

Des réactions doivent avoir lieu avant, pour ne pas se laisser entrainer vers une spirale, dont on a ensuite beaucoup de mal à sortir.

Les conflits passés, non résolus, sont réactivés, dans le cas où des difficultés au présent sont en résonance avec ce poids encombrant. Le passé et le présent sont liés.

Le psychisme a une tendance naturelle à la répétition des mêmes comportements, autrefois érigés comme réponses à des stress, à des situations difficiles. Or, ces comportements ne sont pas appropriés dans les situations présentes. La façon d’agir ancienne, issue d’un modèle d’action élaboré dans le passé pour se défendre au mieux, pour se conformer au mieux, ne convient plus.

Le mal-être s’inscrit quand on se sent dépassé, quand on n’a plus l’impression de choisir mais de subir sa vie, quand on n’est plus « aux commandes ».

Exemple:« Je me mets toujours en échec quand j’ai une épreuve importante à passer. Pourquoi ? qu’est ce qui est en résonance ? Des remarques blessantes entendues dans ma jeunesse: « tu n’arriveras jamais à rien ». Je les entends toujours et je me mets en échec pour correspondre inconsciemment à ces paroles. »

Aller mieux: Reprendre un développement après une dérive ‘hors de soi.’